Nice Panorama
Nous avions discuté avec Gilbert Hugou lors d’un repas à Biot à la table du restaurant Le Jarrier tenu par Laurent Broussier. Gilbert Hugou nous avais parlé de ses fabuleux produits et des restaurants qui les mettent en valeur. C’est ainsi que le restaurant Le Bistrot du Port sur le port de Nice est venu dans la discussion. “La Côte de veau aux girolles” nous avait t’il raconté avec l’oeil pétillant ! De quoi vous donner envie d’aller illico à Nice rencontrer le chef José Orsini.
Bien nous en a pris car nous avons été accueilli par une brouillade d’oeufs aux truffes. Un régal.
Nous avons décidé de commander à la carte pour mieux découvrir la diversité des mets proposés par le chef et sa brigade. En entrée, nous avons choisi une salade d’artichauts au Parmesan (12 €) composée de salade, de tomates, d’artichauts, de parmesan, de persil, d’ail et d’une vinaigrette. Le plat était bien relevé et la proportion de parmesan n’écrasait pas la saveur des artichauts. Nous avons aussi commandé un Mille feuilles de cèpes au fois gras (13 €). Ce plat, joliment présenté, était constitué de feuilles croustillantes et d’un foie gras frais poellé fondant. Ce croustillant se marie agréablement en bouche avec ce fondant.
En plat principal, notre choix c’est porté sur la côte de veau aux girolles (25 €) que nous avait conseillé, à juste titre, Gilbert Hugou. La viande rosée était accompagnée de pommes de terre en gratin et d’une copieuse portion de girolles. Le plat était servi, comme il se doit, sur une assiette chaude. Nous avons aussi dégusté un Risotto aux cèpes (20 €). Ce plat goûteux comportait une généreuse portion de cèpes qui recouvrait le risotto.
En dessert, nous avons choisi des cerises poellées à la vanille (8 €). Encore avec leurs queues, les cerises se dégustent en les prenant avec les doigts par les tiges (une serviette parfumée vous permettra de vous nettoyer les doigts une fois votre dessert fini). Belle réussite que ce mariage de ces cerises cuites, leur jus de cuisson sucré et une glace à la vanille. Le deuxième dessert que nous avons commandé était des pommes roties émulsion au Galak (8 €). Ce dessert était constitué de pommes cuites, de pignons et de raisins secs et d’une boule de glace.
Une fois ces merveilleux plats dégustés, nous avons eu droit, comme tous les clients, à un digestif offert par la maison. Au choix une Grappa, un Limoncello nature ou une crème de Limoncello.
Les plats à la carte sont présentés sur des ardoises. Pas de traces de menus sur celles ci mais sachez qu’ils existent midi et soir (il faut juste les demander). Un “menu surprise” existe aussi (voir ci dessous).
Les plats sont généreux en proportion, les petits mangeurs peuvent se contenter d’un plat et d’un dessert ou d’une entrée et d’un plat. Le chef connait d’ailleurs ses habitués et varie les plats des menus surprises et les proportions de manière à s’adapter à leurs demandes. Une bonne façon de manger sans perdre sa ligne.
La carte des vins couvre l’Italie, la Corse et la France.
La carte des desserts laisse un vrai choix de 17 desserts (de 7,50 à 9,50 €) qu’il vous faudra commander dès le début du repas (et oui, les desserts sont préparés à façon, pas de plats passe partout déjà tout préparé à l’avance).
La terrasse donne sur le port et le restaurant dispose d’une salle climatisée.
Le restaurant, ce samedi soir, était remplit d’habitués. Les tables étaient constitués de petits groupe de 3 à 4 personnes et d’une belle table de 7 personnes. Comme le restaurant était pratiquement complet, le service assuré par 3 personnes était un peu lent. Une occasion de découvrir les lieux et de dialoguer avec les personnes surprises des éclairs de flash nécessaires pour vous montrer les plats du restaurant. Nous avons ensuite compris que le chef privilégie les produits frais et les attentes sont un peu plus longues car cela laisse un choix conséquent de produits.
La maison est familiale et nous avons apprécié le cadre, la belle présentation des plats, la gentillesse du patron et le bon service à table. Notons la présence en salle du chef et de sa femme. Le chef, après le coup de feu, présentait les plats aux clients à table.
En fin de soirée, notre repas terminé, nous avons eu la chance de pouvoir discuter un peu avec le chef José Orsini. Le chef nous a ainsi appris qu’il propose à midi et le soir un menu surprise avec des produits de saison. “Menu surprise, excellents fournisseurs, Limencello en digestif”, on reconnait l’influence du chef Laurent Broussier car José Orsini a été pendant 7 ans son second au Palais Maeterlink. Les chefs ont su péréniser les bonnes idées développées lorsqu’ils travaillaient ensemble.
Puisque nous discutions de sa formation et de son influence sur sa cuisine, José Orsini m’a indiqué son parcours. Il a commencé à Nice dans les années 1980 et l’a conduit 3 ans chez Jacques Chibois, 5 ans chez Alain Ducasse, dans la cuisine privée du Premier Ministre Édouard Balladur, au restaurant du Relais & Châteaux Le Cagnard, 7 ans au Palais Maeterlinck avec Laurent Broussier. Il a ouvert son restaurant “Le Bistrot du Port” en 2000.
Dans la discussion, nous apprenons que la clientèle est constituée à 95% de locaux (les habitués peuvent même saluer le chef en cuisine s’il n’a pas le temps de les recevoir à leurs tables) et de 5% de personnes venant d’hôtels par le bouche à oreille.
Le menu surprise est constitué de 3 entrées, 2 plats et 2 desserts pour 50 € (midi et soir). Les habitués laissent faire et le chef s’adapte pour le plat et le dessert. Les clients le laissent généralement choisir le vin qui accompagne au mieux les plats surprises.
Le chef travaille plus le midi que le soir. Il faut dire que le menu de midi à 14 €
(5 jours de semaine) change tous les jours. Il comprend une entrée, un plat, le vin et le café.
Il vous est chaudement recommandé de faire comme ses clients qui réservent à midi.
Aussi, si vous êtes sur le port de Nice, plutôt que de choisir au hasard un restaurant, préférez réserver au “Le Bistrot du Port” du chef José Orsini.
Lorsque nous demandons au chef de nous indiquer d’autres restaurants niçois, celui ci nous recommande des maisons tenues par des chefs de sa génération qui privilégient la qualité du produit. Ces chefs niçois se sont d’ailleurs regroupés dans l’association “Les toques brulées”. Nous avions déjà eu l’occasion de les rencontrer lors de la soirée des chefs au Park lors des “Etoiles de Mougins” en 2008, aux MIN en fêtes ou au salon Agecotel 2008 à Nice. José Orsini nous cite de mémoire le restaurant “Le Luna Rossa” de Gilles Ballestra, le restaurant “Don Camillo Créations” de Marc Laville, le restaurant “Luc Salcedo”, le restaurant “L’Aphrodite” de David Faure ou le restaurant “Le Parcours” de Frédéric Galland.
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